Extrait des Règlemens [sic.] : Les Filles publiques sont tenues de se présenter une fois tous les quinze jours au Dispensaire de Salubrité, pour y être visitées.
Regulations for Prostitutes
TRANSCRIPTION:
Les Filles publiques sont tenues de se présenter une fois tous les quinze jours au Dispensaire de Salubrité, pour y être visitées.
Il leur est défendu de paraître sur la voie publique avant la nuit, de manière à s'y faire remarquer, et d'y rester après onze heures du soir.
Leur mise doit étre décente: la coiffure en cheveux leur est interdite
Défense expresse leur est faite de provoquer à la débauche, de tenir des propos indécens, de fréquenter les cabarets et de s'enivrer.
Elles ne peuvent, à quelqu'heure et sous quelque prétexte que ce soit, se montrer à leurs fenêtres, qui doivent être constamment fermées et garnies de rideaux.
Il leur est défendu de stationne sur la voie publique, d'y former des groupes. d'y circuler en réunion, d'aller et venir dans un espace trop resserré et de se faire suivre ou accompagner par des hommes.
Les Passages, les Jardins et abords du Palais-Royal, des Tuileries du Luxembourg, du Jardin-du-Roi leur sont interdits à toute heure.
Les champs-Elysées, l'Esplanade des Invalides, les Boulevarts extérieurs, et généralement les rues et lieux déserts et obscurs leur sont également interdits après la chûte du jour.
Il leur est expressément défendu de fréquenter les Etablissements [sic. Etablissemens] publics ou Maisons particulières, où l'on favoriserait clandestinement la prostitution.
Les Filles publiques s'abstiendront, lorsqu'elles seront dans leur domicile, de tout ce qui pourrait donner lieu aux plaintes des voisins et des passants [sic. passans].
Il leur est enjoint de représenter leurs Cartes à toute réquisition des Officiers et Agents [sic. Agens] de police.
Celles qui contreviendront aux dispositions qui précèdent seront arrêtées et punies.
Celles qui résisteront ou qui donneront de fausses indications de demeure ou de nom, encourront des peines plus sévères.
TRANSLATION:
Prostitutes [les filles publiques] are responsible for presenting themselves once every fifteen days at the Health Clinic [Dispensaire de Salubrité], to be examined.
They are forbidden from appearing in public streets [la voie publique] before nightfall, in a noticeable way, and from staying there after eleven o'clock at night.
Their attire must be decent; appearing hatless [la coiffure en cheveux] is prohibited.
They are strictly forbidden from provoking debauchery, from making indecent remarks, and from frequenting cabarets and becoming intoxicated.
They cannot, at any time or under any pretext, show themselves at their windows, which must at all times be closed and covered with curtains.
They are forbidden from loitering on public streets [stationner sur la voie publique] from standing or walking in groups, from pacing in narrow spaces and from being followed or accompanied by men.
The Passages, Gardens, and areas around the Palais Royal, the Tuileries, Luxembourg Gardens, and the King's Garden are off limits to them at all times.
The Champs-Elysées, the Esplanade des Invalides, the exterior Boulevards, and generally any empty and dark streets and places off limits to them after nightfall.
They are expressly forbidden from frequenting public Establishments or Private residences where clandestine prostitution is facilitated.
Prostitutes will abstain, while they are in their own dwellings, from all that could give reason for complaints from neighbors or passersby.
They are ordered to present their [registration] Cards upon request to all Officers and Police agents.
Those who break these rules will be arrested and punished.
Those who resist or give a false name or address, will incur harsher penalties.
Unknown
n.d.
Early 19th century circa 1840.
Greggor Mattson, photograph and upload. Bryn Weiler added accents. Translation by Noelle Marty and Stephanie Gunter. Metadata compliance by Gabriel Simon. Edited by Stephanie Gunter and Libby Murphy. Transcription by Natalie Rauchle
<a href="http://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Nous-connaitre/Services-et-missions/Service-de-la-memoire-et-des-affaires-culturelles/Les-archives-de-la-prefecture-de-police">Préfecture de police Service de la mémoire et des affaires culturelles</a>
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French
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Quelle a eté la moyenne
What was the average
List of average number of venereal cases monthly for the year 1830
Memo on Prefecture de police stationery
5/19/1842
Greggor Mattson
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French
Déjà vous avez aux applaudissemens de tous les honnêtes gens frappé d'interdiction des maisons de jeu.
You already have the praise of all the honest men affected by the prohibition of Gambling Houses.
Messieurs les membres de la chambre dés Députés
Messieurs,
Déjà vous avez aux applaudissements de tous les honnêtes gens frappé d’interdiction des Maisons de jeu. Aujourd’hui, je viens respectueusement vous demander d’expulser de nos rues la prostitution.
Vous comprenez Messieurs, la nécessité immédiate de l’application de cette sage et morale mesure; vous ne souffrirez pas plus longtemps qu’au 19ème siècle, la prostitution, cette lèpre sociale, se montre à découvert, l’administration prendrait facilement à ce sujet des mesures qui refouleraient les prostituées dans les maisons qu’elle surveillerait avec bien plus de facilité que dans l’état de choses actuel.
Il est inutile d’émettre ici toutes les considérations qui militent en faveur de la mesure que je sollicite de votre haute sagesse.
J’ai l’honneur d’être avec respect Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur,
Givez
Paris 4 Janvier 1842
Ancien employé de St. Denis, 63
Messieurs the members of the chamber of deputies.
Gentlemen,
You already have the praise of all the honest men affected by the prohibition of the Gambling Houses. Today, I come respectfully to ask you to expel prostitution from our streets.
Gentlemen, you understand the immediate necessity of the application of this wise and moral measure; surely, you will no longer tolerate the notion that in the 19th century, prostitution, this social plague, still shows itself in plain sight. The administration could easily take measures on this issue retaining the prostitutes to the houses that it could survey with ease, preferable to the current state of affairs.
It is ineffective to list all of the factors that work in favor of the measure that I request of your esteemed intelligence.
I have the honor to be, with respect Messieurs, your very humble and very obedient servant,
Givez
Paris, January 4th, 1842
Former employee of St. Denis, 63
Givez
1/4/1842
Greggor Mattson. Bryn Weiler, Camille Backman
French
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J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date de ce jour concernant les nommées Prevost Marie et Liesse Marie Catherine Genevieve, filles publiques, arrêtées le 23 9<sup>bre</sup> dernier et contre lesquelles vous avez prononcé la punition de un mois pour le scandale public qu’elles avaient occasionné par leur résistance.
Mr. Prefect, I’m honored to acknowledge the receipt of your letter dated today concerning those named Prevost Marie and Liesse Marie Catherine Genevieve, street girls (filles publiques), arrested the 23rd of November, against whom you have pronounced the punishment of one month for the public scandal that they have brought about by their resistance.
police regulation for public "street girls" in Paris
Transcription: <br /><br />1<sup>ere</sup> Division <br />2<sup>eme</sup> Bureau <br />Moeurs <br />Paris ce 8 X<sup>bre</sup> 1840 <br />Monsieur le Préfet, J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date de ce jour concernant les nommées Prevost Marie et Liesse Marie Catherine Genevieve, filles publiques, arrêtées le 23 9<sup>bre</sup> dernier et contre lesquelles vous avez prononcé la punition de un mois pour le scandale public qu’elles avaient occasionné par leur résistance.<br />Votre lettre, Monsieur le Préfet qui dans tout son contenu confirme le détail de faits et circonstances qui ont amené l’arrestation de ces prostituées et qui indique des instructions dans l’esprit desquelles j’ai opéré, se termine ainsi : je vous recommande, Monsieur, de vous conformer à l’avenir aux observations que cette lettre renferme.<br />Je suis heureux, Monsieur le Préfet, de n’avoir pas agi autrement que vous l’indiquez, les filles Prevost et Liesse ont été arrêtées 1° parce que journellement elles stationnent sur la voie publique, parcourant seulement quelques mètres de distance en allées et venues, espèce de stationnement bien défini dans une de vos circulaires relatives à la liberté de la circulation et qui quand il s’agit de filles publiques a plus d’inconvénients que celui à poste fixe puisqu’il établit un contact et un coudoyement [sic] forcés entre des femmes de mauvaise vie et des femmes honnêtes 2° parce qu’elles se livraient à des provocations à la débauche, par des gestes indécents et par des propos grossiers et obscènes, et 3° parce qu’elles établissaient, sans permission aucune, une maison de débauche où se réunissaient plusieurs femmes.<br />La circulaire du 20 février 1828 qui contient des mesures si sages sur les limites de la prostitution a reçu de vous, Monsieur le Préfet une nouvelle sanction par l’énergie des ordres que vous avez plusieurs fois renouvelés. La prostitution doit être refoulée dans les antres où elle se réfugie, elle ne doit pas venir effrontément s’étaler au grand jour, sur la voie publique, provoquant l’immoralité et blessant la pudeur, qui les ténèbres la recouvrent et la cachent, qui ceux ci seule la connaissent qui se sentent attirés vers elle par les besoins impudiques d’une imagination débauchée, qui ceux là ne puissent être forcés de se trouver en contact avec elle qui éprouverez du dégout [sic] à une dégradation si malheureuse et si affligeante de l’humanité.<br />Je me conformerai exactement, Monsieur le Préfet, à toutes ces instructions qui protègent la morale publique. Elles tolèrent bien certain mal qu’elles ne peuvent empêcher mais elles s<span><span>évi</span></span>ssent contre tous actes qui attentent trop publiquement et trop visiblement aux bonnes mœurs et à la pudeur. <br />J’ai bien l’honneur d’être, Monsieur le Préfet. <br />Votre très humble serviteur <br />Le commissaire de police <br />quartier de l’hôtel de ville <br />[signature]
Translation: <br /><br />1<sup>st</sup> Division <br />2<sup>nd</sup> Bureau <br />Vice <br />Paris, this the 8<sup>th</sup> of December, 1840 <br />Mr. Prefect, I’m honored to acknowledge the receipt of your letter dated today concerning those named Prevost Marie and Liesse Marie Catherine Genevieve, street girls (<em>filles publiques</em>), arrested the 23<sup>rd</sup> of November, against whom you have pronounced the punishment of one month for the public scandal that they have brought about by their resistance. <br />Your letter, Mr. Prefect, which in all its contents confirms the detail of facts and circumstances which brought about the arrests of these prostitutes and which indicates the instructions, the spirit of which I executed, terminates thus: I recommend, sir, that you comply in the future to the observations that this letter contains. <br />I am happy, Mr. Prefect, not to have acted differently than you indicated. The girls Prevost and Liesse were arrested: 1<sup>st</sup> because they stood on the public road every day, browsing only a few meters from people coming and going, a variety of loitering well defined in one of your memoranda on the freedom of movement, and when it’s a question of street women there are more inconveniences than someone at a fixed place since it establishes contact and a strong interaction between women of ill repute and honest women; 2<sup>nd</sup> because they engage in provocations of debauchery, by indecent gestures and by rude and obscene remarks; and 3<sup>rd</sup> because they established, without anyone’s permission, a house of debauchery where many women gathered together.<br />The memorandum of February 20, 1828 which includes very wise measures about the limits of prostitution has gained at your hands, Mr. Prefect, new approval through the power of orders that you have renewed many times. Prostitution must be repelled from the lairs where it takes refuge, it must not come sprawling shamelessly out in broad daylight, on the public street, provoking immorality and injuring modesty, which darkness covers and conceals, which these here alone know who are attracted to it by the impure needs of an immoral imagination, which those there can’t be forced to find themselves in contact with it, who will be disgusted by so miserable a degradation so grievous to humanity.<br />I will comply exactly, Mr. Prefect, with all of the instructions which protect public virtue. They tolerate some evil that they cannot prevent, but they crack down on (<em>s</em><span><span><em>évissent contre</em>)</span></span> all acts which too publicly and too visibly affront public decency and modesty.<br />It is an honor, Mr. Prefect, <br />Your very humble servant, <br />The police chief, <br />district of city hall <br />[signature]
Le commissaire de police, quartier de l'hôtel de ville
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12/08/1840
Greggor Mattson. Bryn Weiler edited title. Transcription by Rosie Kerwin, edited by Bryn Weiler, Peri Leavitt, Libby Murphy, and Rachel Mead. Translation by Rosie Kerwin and Rachel Mead.
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French
Handwritten letter to the Prefect
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Depuis quelque temps déjà je me promettais de vous adrepes la présente réclamation
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Préfecture de police Service de la mémoire et des affaires culturelles
September 28, 1839
French
Handwritten letter to the Prefect, annotated
Lorsque j’ai pris dernierement [sic] la liberté d’appeler votre attention sur les femmes de mauvaise vie qui se promenent [sic] dans les rues de la Capitale, je savais qu’il s’agissait là d’une reforme difficile a faire, mais qui ne doit pas être au dessus des forces d’un magistrat honnête homme et énergique.
Repression of prostitution, the lottery, gambling; danger to families of witnessing public vice; dangers to society of tolerating vice and disorder
When I had finally taken the liberty to call to your attention the women of erroneous lives who walk the streets of the Capital, I knew to undertake such a reform would be difficult to do, but that it was not beyond the strengths of an honest magistrate, man and energetic person.
Translation:
Monsieur le Préfet,
When I had finally taken the liberty to call to your attention the women of erroneous lives who walk the streets of the Capital, I knew to undertake such a reform would be difficult to do, but that it was not beyond the strengths of an honest magistrate, man and energetic person. To want such a case under his power.
Would it not be enough that these women were confined to their dens where those who want them can easily find them,without them using the public thoroughfare? Their presence greatly incites the corrupting of morals which a good government must search out rather than suppress, to tolerate that which is not authorized allows legalises the disorder, it multiplies the seductions and the moral and physical degradations that follow them. What young man, what man who is out on his own would have had such honest conduct, provoked by these evils and will be brought into this debauchery.
We can see good Citizens, subject to the laws of the faithful subjects of the moral and orderly lower classes, we deplore the lack of ideas of order and religion, we institute ---, a clergy to propagate honest and virtuous sentiments, taken by a singular contradiction or open by the school of vice that passes through our streets. We seem to forget that all the vices hold him, that the debauchery comes from the demoralization, and that a blighted population becomes difficult to govern. What will laws do to morals? Look at the records of the criminal courts and correctional police : the majority of the condemned started out living in disorder. We are familiar with the habits of Fiesche and Alibaud.
We cannot destroy evil at its roots, but we can at least not encourage it.
Monsieur le Préfet, you would do an excellent service to society if you could rid our streets of a force that, it should be said, these most dangerous and infected people who would leave if, each day, someone removed them under your orders. The Fathers of families would no longer be blush when they must walk the streets with their wives and children, and we will no longer be able to accuse the government of this scandal that it could prevent; this would finally make be a new reason for public recognitions a family who had put effort into this, one that already had had a large part in the abolition of the lottery and such games.
Please, Monsieur le Préfet, accept these reflections with indulgence and the assurance of distinguished subjects one of which I have had the honor to be.
Your very humble and obedient servant,
Charles Venus
Transcription:
Monsieur le Préfet
Lorsque j’ai pris dernierement [sic] la liberté d’appeler votre attention sur les femmes de mauvaise vie qui se promenent [sic] dans les rues de la Capitale, je savais qu’il s’agissait là d’une reforme difficile a faire, mais qui ne doit pas être au dessus des forces d’un magistrat honnête homme et énergique. Vouloir un pareil cas sur pouvoir.
Ne ferait-ce pas assez que ces femmes fussent renfermées dans leur repaires où ceux qui les veulent sauraient bien aller les chercher, sans qu’elles vinssent sur la voie publique attirer les passants? leur [sic] présence y aggravé de beaucoup la corruption des mœurs qu’un bon Gouvernement doit chercher au contraire à réprimer, y tolérée qu’elle est pas l’autorité elle légalise le désordre, elle multiplie les séductions,& la dégradation morale + physique qui en est la suite. Tel jeune homme, tel homme fait qui livre à lui-même aurait mené une conduite réguliere, provoqué par ces malheureuses + fera entrainé dans la débauche.
On veut avoir des bons Citoyens, soumis aux lois des sujets fideles [sic] du ouvriere [sic] moraux + rangés, on déplore l’absence des idées d’ordres, des idées religieux, on institue du [?], un clergé pour propager les sentiments honnêtes + vertueux, pris par une contradiction singulier ou ouvre sur le passé de nos rues une école de vice. On semble d’oublier que tous les vices le tiennent, que la débauche venu à la démoralisation, + qu’une population gangrenée devient [sic] bien difficile à gouverner [sic]. Que font les lois sous les mœurs ? Voyez les annales des cours d’assises, + de la police correctionnelle : la plupart des condamnés ont commencé par vivre dans le désordre. On connaît les habitudes des Fiesche + des alibaud.
Nous ne pouvons détruire le mal dans la racine, mais il nous est donné au moins de ne pas l’encourager.
Vous rendrez, Monsieur le Préfet, un service éminent à la société si vous pouviez débarrasser nos rues d’une force qui il faut le dire, ces plus dangereuses + plus infecte qui aille qu’on y enleve [sic] chaque jour par vos ordre. Les Pères de famille n’auront plus au moins à rougir lorsqu’ils sous obliges de traverser les rues avec leurs femmes + leurs enfant [sic], + l’on ne pourra plus accuser le gouvernement de scandaler qu’il peut empêcher ; ce fera là enfin un nouveau motif pour la reconnaissance publique autour une famille aux effort delaquelle [sic] on doit déjà eu grande parti l’abolition de la Loterie, + bientôt celle des jeux.
Veuillez, Monsieur le Préfet agréer avec indulgence ces réflexions + recevoir l’assurance de la soumis distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’etre.
Votre très humble + obt serveur
Charles Venus
Charles Venus
<a href="https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Nous-connaitre/Services-et-missions/Service-de-la-memoire-et-des-affaires-culturelles/Les-archives-de-la-prefecture-de-police">LES ARCHIVES DE LA PREFECTURE DE POLICE</a>
12/3/1836; 3/30/37?
Greggor Mattson. Bryn Weiler edited and translated title. Transcription by Naomi Langer. Edits to transcription by Bryn Weiler, Peri Leavitt, Julia Butterfield, and Libby Murphy. Edits to translation by Julia Butterfield.
Préfecture de police Service de la mémoire et des affaires culturelles
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French
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Nous, Conseilller D'État, Préfet de Police, Considérant qu'il est urgent de réprimer les désordres graves causés sur la voie publique par les Filles publiques;
Filles publiques; désordres; voie publique
PRÉFECTURE DE POLICE. <br />Paris, le 7 Septembre 1830. <br /><br />NOUS, CONSEILLER D’ÉTAT, PRÉFET DE POLICE, <br />Considérant qu’il est urgent de réprimer les désordres graves causés sur la voie publique par les Filles publiques; <br />ARRÊTONS ce qui suit: <br /><br />ARTICLE PREMIER. <br />Il est défendu aux Filles publiques de paraître sur la voie publique, de manière à s’y faire remarquer, avant l’allumage des réverbères, et d’y rester après onze heures du soir. Leur mise devra être décente. <br />II. <br />Défense expressé [sic] leur est faite de provoquer à la débauche. III. <br />Elles ne pourront stationner à leur porte, ni se mettre à leurs fenêtres, à quelque heure et sous quelque prétexte que ce soit. <br />IV. <br />Il leur est défendu de stationner sur la voie publique, d’y former des groups, d’y circuler en réunion, ou d’aller et venir dans un espace trop resserré. <br />V. <br />Les jardins et abords du Palais-Royal, des Tuileries, du Luxembourg et du Jardin-du-Roi leur sont interdits. <br />VI. <br />Il leur est également défendu de fréquenter les rues et lieux déserts et obscurs, ainsi que les Cabarets et autres Établissemens [sic] publics; ou maisons particulières où l’on favoriserait clandestinement la prostitution.<br />VII.<br />Les Filles publiques s'abstiendront, lorsqu'elles seront dans leur domicile, de tout ce qui pourrait donner lieu aux plaintes des voisins et des passans [sic].<br />VIII. Celles qui contreviendront aux dispositions qui précèdent seront arrêtées et sévèrement punies. <br />IX. Toute Maîtresse de Maison sera responsable des infractions au présent Réglement qu’elle aurait pu empêcher. <br />X. Le Secrétaire-général et les Chefs de la 2e. Division et de la Police municipale sont chargés de l’exécution du présent. <br /><br /><em>Le Conseiller d’Etat, Préfet de Police</em>; <br /><em>Signé</em>, A. GIROD (de l’Ain); <br />Par le Préfet; <br /><em>Le Secrétaire-général</em>, <em>signé</em>, P. MALLEVAL.<br /><br />Par -- LOTTIN DE S. GERMAIN, Imprimeur de la Préfecture de Police, rue de Nazareth, no. 1. --1830.
POLICE PREFECTURE
Paris, September 7, 1830.
WE, MEMBER OF THE COUNCIL OF STATE, PREFECT OF THE POLICE,
Considering that is it urgent to curb the serious disturbances caused on public thoroughfares by prostitutes (les Filles publiques);
RULE the following:
ARTICLE I.
Prostitutes are forbidden from appearing on public thoroughfares, so as to draw attention to themselves, before the lighting of the street lamps, and from staying there after eleven o’clock at night. Their appearance should be decent.
II.
They are forbidden from inciting debauchery.
III.
They will not be allowed to stand at their door, nor at their windows, at any hour and under any pretext.
IV.
They are forbidden from standing on public thoroughfares, forming groups there, circulating in groups, or coming and going spaces that are too narrow.
V.
The gardens and surrounding areas of the Palais-Royal, the Tuileries, the Luxembourg, and the Jardin-du-Roi (Garden of the King) are off-limits to them.
VI.
They are also forbidden from frequenting dark and deserted streets and places, as well as cabarets and other public [drinking] establishments; or private houses where clandestine prostitution is facilitated.
VII.
Prostitutes will abstain, when they are in their domiciles, from anything that could give rise to complaints from the neighbors and passersby.
VIII.
Those who contravene the aforementioned regulations will be arrested and severely punished.
IX.
Any madam (maîtresse de maison) will be held responsible for violations to the present regulations that she could have prevented.
X.
The Secretary-General and the Heads of the 2nd Division and of the municipal police are charged with the execution of the present.
Member of the Council of State, Prefect of the Police;
Signed, A. GIROD (of [the] Ain [region]);
By the prefect;
The Secretary-General, signed, P. MALLEVAL
Unknown
<a href="https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/">Les Archives de la Préfecture de Police </a>
9/7/1830
Greggor Mattson uploaded, Bryn Weiler edited title, Elia Tzoukermann, Libby Murphy
Paris Police Archives
Préfecture de police Service de la mémoire et des
affaires culturelles
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French
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Permettez-moi de vous exprimer l'indignation que j'ai éprouvée hier soir, alors que j'étais avec deux jeunes filles agées de 17 et 19 ans
A letter of complaint to the Prefect from a resident of the faubourg Montmartre who, accompanied by two young ladies, witnessed prostitutes soliciting in the streets.
Paris 18 Juillet, 1868
Monsieur le Préfet,
Permettez-moi de vous exprimer l'indignation que j'ai éprouvée hier soir, alors que j'étais avec deux jeunes filles agées de 17 et 19 ans, rencontrant dans chaque rues [sic] des filles publiques qui acostaient [sic] tous les hommes qui passaient auprès d'elles.
Vous êtes je crois père de famille et par suite il n'est pas nécessaire de vous dire combien la vue de ces filles publiques peut être funeste pour beaucoup de jeunes filles.
J'ose donc espérer, Monsieur le Préfet, que vous voudrez bien ordonner aux filles publiques de rester chez elles ainsi que cela se pratique dans toutes les grandes villes--
Agréez, Monsieur le Préfet mes respectueuses salutations
L...
25 faubourg montmartre
Paris
Paris July 18, 1868
Monsieur le Préfet,
Allow me to express the outrage I felt last night, when I was with two young ladies aged 17 to 19, encountering in every street prostitutes who accosted every man who passed by them.
You are, I think, a father [père de famille], so it is not necessary for me to tell you how harmful the sight of these prostitutes can be for many young girls.
I dare hope, Monsieur le Prefect, that you will see fit to order prostitutes stay in their homes, as this is the practice in all big cities.
Sincerely,
L...
25 faubourg Montmartre
Paris
<div>Paris July 10 1868-
<p><span><br /></span>Mr. Prefect,<br /><br />Allow me to explain to you the indignation that I experienced last night. While I walked with two young girls aged 17 and 19, we encountered prostitutes who accosted all of the men who passed by them.</p>
<p>You are, I think, the head of a family and as a result it is not necessary to tell you how the sight of these prostitutes could be fateful for many young girls.<br /><br />I thus dare to hope, Mr. Prefect, that you would want to order these prostitutes to stay at home just as this is the practice in all of the major cities.<br /><br />Please accept, Mr. Prefect, my most respectful greetings<br /><br />L....<br /><span>95 Faubourg Montmartre Paris</span></p>
</div>
<p><span>Paris 10 Juillet 1868-<br /><br />Original: <br /><br />Monsieur le Préfet,<br /><br />Permettez-moi de vous exprimer<br />l’indignation que j’ai éprouvée hier<br />soir. Alors que j’étais avec deux<br />jeunes filles agées [sic] de 17 et 19<br />ans, rencontrant dans chaque<br />rues des filles publiques qui<br />acostaient [sic] tous les hommes qui<br />passaient auprès d’elles.<br /><br /></span></p>
<p>Vous êtes je crois, père de<br />famille et par suite il n’est<br />pas nécessaire de vous dire<br />combien la vue de ces filles<br />publiques peut être funeste<br />pour beaucoup de jeunes<br />filles.<br /><br /></p>
<p>J’ose donc espérer, Monsieur<br />le Préfet, que vous voudrez<br />bien ordonner aux filles<br />publiques de rester chez elles<br />ainsi que cela se pratique<br />dans toutes les grandes<br />villes--<br /><br /></p>
<p>Agréez, Monsieur le Préfet<br />mes respectueuses salutations<br /><br /></p>
<p>L...<br />95 Faubourg Montmartre<br />Paris<br /><br /><br />MGFL</p>
L... from the faubourg Montmartre; Signatory of letter unclear
<a href="https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Nous-connaitre/Services-et-missions/Service-de-la-memoire-et-des-affaires-culturelles/Les-archives-de-la-prefecture-de-police">Les Archives de la Préfecture de Police</a>
7/10/1868
Greggor Mattson, photograph and upload. Transcription Libby Murphy, Mariel Freeman Lifschutz. Translation Noelle Marty and Mariel Freeman Lifschutz. Metadata compliance Gabriel Simon. Edited by Libby Murphy.
<a href="https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Nous-connaitre/Services-et-missions/Service-de-la-memoire-et-des-affaires-culturelles/Les-archives-de-la-prefecture-de-police">Préfecture de police Service de la mémoire et des affaires culturelles</a>
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French
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Circulaire no. 12
Maniere de proceder a la repression des desordes cause par les filles publiques: Accuser Reception
??
Messieurs les Commissaires de Police de la Ville de Paris
Préfecture de police Service de la mémoire et des
affaires culturelles
2/10/1841
French
Printed bulletin
Greggor Mattson, photograph and upload
Circulaire du 27 avril 1848
Repression Voie Publique. Circulation des filles publiques sur la voie publique et repression
This is the cover sheet to a series of handwritten documents that presumably resulted in Circulaire du 27 avril 1848
Préfecture de police Service de la mémoire et des affaires culturelles
4/27/1848
Folder: Circulaire du 27 avril 1848
French
Handwritten folder containing a collection of papers
Greggor Mattson, photograph and upload